jeudi, avril 25, 2024

Marre des gougnafiers !

Connaissez-vous le gougnafier ? Communément et populairement, c’est un bon à rien, un goujat, un homme que l’on méprise et à qui on n’accorde guère de crédit.

Étrangement, le mot gougnafier n’a pas de féminin. Et pourtant, ce terme a évolué au fil du temps et le voici aux prises avec des experts en psychologie, en bien-être, en santé mentale…

Alors, un ou une gougnafier c’est celui ou celle qui se dit être en conformité avec sa conscience et qui ignore vos convictions, vos joies et peines, vos projets et vos craintes, vos combats et luttes sociétales, même les plus pacifistes.

Ils et elles développent souvent un vocabulaire qui s’articule quasiment uniquement autour de la compassion, du pardon, de la commisération, de la pitié, du prêchi-prêcha angélique.

Ce nouveau concept en psychologie de la positivité toxique se définit en tant que tendance à se présenter comme étant heureux quoi qu’il arrive, selon des professionnels de la Santé mentale (IDRlabs).

Ils expliquent que les personnes qui en relèvent sont « déconnectées de tout ce qui pourrait être considéré comme négatif et, par extension, elles sont enclines à encourager les autres à toujours voir le bon côté des choses et à ne pas s’ouvrir aux questions tristes, difficiles » ou qui dérangent.

La positivité toxique est donc celle qui nie ou déplace sciemment toute réalité jugée négative, endort les consciences, pousse à ne pas s’engager, ni à se mouiller, ni à monter au créneau, face à des actions injustes, dangereuses, pathogènes, iniques, cette positivité toxique s’érige même en mode de pensée, donc de vie, au nom du « oui, mais… » et du « surtout, pas de vague… »

Donc, le ou la gougnafier est un personnage qui se met au balcon et qui regarde les autres, surtout ceux et celles qui luttent pour la liberté d’expression et autres libertés fondamentales, puis qui vient ramasser les dividendes en susurrant, la bouche en forme de cul de poule, que « tout va pour le mieux dans la société ».

Je ne peux cependant terminer cette chronique en leur rappelant une note qui m’apparaît essentielle dans le bien-vivre ensemble : le 6 juillet 2018, le Conseil constitutionnel de la République française considéra la fraternité comme un principe constitutionnel.

À savoir : « Il découle du principe de fraternité la liberté d’aider autrui, dans un but humanitaire… »

 

 

Photos : Pixabay

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