vendredi, avril 26, 2024

Matthieu Ricard, Cyril Dion, Erri De Luca, Marie Charrel : repenser le vivant et agir concrètement

En ce premier jour du printemps 2023, le 1er mars donc, j’ai assisté à un fabuleux moment de fraternité universelle dans La Grande Librairie sur France 5 avec, comme invités d’Augustin Trapenard, quatre auteurs : Erri De Luca, Marie Charrel, Matthieu Ricard et Cyril Dion sur le thème de « Repenser le vivant ».

Si j’ai relevé deux ou trois propos acidulés à l’égard des politiciens qui gouvernent si mal, « Votre démocratie, c’est penser aux prochaines élections » ou « Vous construisez encore la destruction de la planète », je vous livre, ici, deux ou trois paroles de chaque intervenant.

Cela vaut mieux que de longs discours !

  • Erri De Luca : « Nous vivons le siècle qui a le plus empoisonné l’humanité. »

Évoquant la contestation et la désobéissance civile, il dit : « Il faut écouter le contre-poids de nos malheurs » et « La vie se fonde sur la fraternité mutuelle ; la justice est d’abord un sentiment, pas une loi ».

Et, comme un testament : « J’ai été révolutionnaire, un ouvrier, un résistant…, et en faisant tout ça, je fais un acte de réparation de l’Histoire. »

  • Marie Charrel : « Il faut se souvenir que l’être humain n’apprend rien de ses erreurs. On clame ‘‘ Plus jamais ça’’ et on recommence quand même », ce constat de la mainmise des lobbys immobiliers dans les villes managées par des élus mangeant dans leurs mains : « On n’a plus les pieds dans la terre, on les a dans le béton. »

Et cet appel : « Le vivant, c’est l’Homme, la nature, il y a une interdépendance qui se détruit or, la Lumière résiste ! Trouvez-là !

 

  • Cyril Dion : « Les fourmis sont des petites ouvrières qui nous permettent de vivre. Qu’arrivera-t-il si elles disparaissent complètement ? », « Si une loi est injuste, il faut désobéir », dit-il en rappelant que c’est Henry David Thoreau, auteur du livre La Désobéissance civile qui la prononça en… 1849.

Le réalisateur écologiste dit encore que « notre civilisation nous a habitués à de faux désirs. Pourtant, on continue à cautionner ce monde qu’on ne veut pas. Ce monde qui nous fait un chantage au salaire. »

Cependant, dit-il, si « les Arts ont le pouvoir de nous reconnecter à la vie, nous devrions pouvoir nous raccrocher à ce qui est vivant. »

Pour cela, il faut s’engager à son instar, et pas jouer la politique de l’autruche ou la négation pure et simple : « Si on coupe un arbre à côté de chez vous, cela vous touche, pas une forêt entière au bout du monde… »

Avec ces mots a-t-il touché la conscience de ceux qui regardent de leur balcon ceux qui luttent et puis qui vont ramasser les dividendes de ces engagements citoyens ?

  • Matthieu Ricard : l’habitué des plateaux de télévision et autres débats et conférences internationales, lança aussi un appel : « Ne détournez pas le regard ! Si vous êtes émerveillé par quelque chose, comme la Nature, vous n’allez pas la détruire, non ? »

Et cet autre constat : « Le principe du marketing est de faire aimer aux gens ce dont ils n’ont pas besoin. Or, il est trop tard pour être pessimiste. Dès lors, la vraie justice, c’est la force de la vérité. »

Celle qui rassemble de plus en plus de gens s’érigeant contre les lobbys et politiciens qui, contrairement à ce qu’ils nous serinent, ne désirent pas notre bien-être, mais bien alimenter leurs comptes bancaires.

 

Photos : prises d’écran.

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