Il signa lui-même une hausse significative du dégoût ressenti par de très nombreuses personnes en clamant que la foule n’était pas légitime.
Dans les manifestations, plus particulièrement à Paris, il a été constaté la présence de plus en plus de jeunes et aussi d’artisans aux côtés des enseignants, ouvriers et employés, syndiqués ou non.
D’aucuns ont relevé une augmentation de la violence. N’oublions pas que la violence du diktat élyséen, avec Matignon qui mange dans sa main, attire automatiquement une réaction plus ferme, mais, ne l’oublions pas non plus, tous ces policiers déguisés en manifestants qui sont habilités à mettre le feu aux poudres, c’est-à-dire aux poubelles, aux jets de boulons et de pierres…
Un premier constat : Macron perd aussi des plumes dans ses propres rangs et comment pourra-t-il, à l’avenir, jouer encore le matamore européen donneur de leçons ?
Et puis, surtout, son manque d’ouverture, voire de dialogue, avec des syndicats qui, pourtant, firent preuve d’une grande tentative de gérer la situation par des pourparlers, est sévèrement critiqué.
Elle prête à des commentaires acerbes dans la presse internationale qui est quasi unanime à décrier son entêtement et son si peu d’empathie dans ce conflit. En voici extraits.
En Allemagne, on évoque « une réforme imposée à coup de massue » et de « contournement du Parlement », au Brésil on parle d’« une procédure de basse qualité démocratique », en Angleterre on prédit à Macron une « impuissance pour le reste de son mandat », en Belgique, on dit qu’il a usé de stratégie plutôt que de conviction, et certains parlent de « court-circuit politique », aux États-Unis, il est question du « mépris et de l’indifférence du président français.
Tout n’est donc pas fini, contrairement aux paroles dudit Emmanuel Macron.
Photos : prise d’écran LCI.
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