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L’ours brun, biologie et histoire, des Pyrénées à l’Oural de Pascal ETIENNE et Jean LAUZET,

L’ours, compagnon de notre enfance, reste, pour la plupart
d’entre-nous, un animal mystérieux.
Nous ne savons de lui que peu de choses, le réduisant trop souvent à un
animal dangereux et nuisible, image entretenue par celles et ceux qui ne
souhaitent pas lui laisser de place dans nos montagnes.

Cette bête sauvage, puissante et intelligente, qui nous ressemble
finalement pas son opportunisme et sa curiosité, mérite bien mieux que
le sort que nous lui réservons depuis le néolithique. L’espèce commune
en Europe est l’ours brun, que l’on retrouve des Pyrénées à l’Oural,
et dont il subsiste encore *200 000 à 250 000 individus* sur la planète.
Un ours brun auquel *Pascal ETIENNE et Jean LAUZET* consacrent une
monographie qui devrait faire date et devenir la référence en la matière.

*« L’ours brun, biologie et histoire, des Pyrénées à l’Oural », publié
par les Editions Biotope*, est un ouvrage scientifique, au sens ou il
rassemble toutes les connaissances actuelles publiées à travers le monde.
Origine de l’espèce, description, mœurs, sexualité, régime alimentaire,
relation à son environnement, mais aussi, histoire de l’ours et de sa
relation avec l’Homme, et tout ce qu’il faut avoir pour le rencontrer,
déplacements, tanières, indices, traces, les 400 pages de ce livre
remarquable vous entraînent sur les Terres des Ursidés.

Et pour éclairer davantage le lecteur, de nombreuses photographies et 19
fiches pratiques extraites de carnets de terrain vous entraînent dans
les sous-bois à la rencontre du bel animal.
Un animal dont l’avenir reste incertain, et dont l’extinction est bien
décrite par les auteurs, qui rappellent le manque de protection des
habitats pyrénéens malgré la création du Parc national.

Ils plaident la nécessité de réserver à l’ours de grandes surfaces
tranquilles sur le modèle espagnol du Parc national de Somiedo ou du
Parc national italien des Abruzzes.
Le cas italien reflétant toutefois toute l’ambiguïté de la présence de
l’ours, les Abruzzes connaissant grâce à lui un fort développement
économique fondé sur le tourisme, nuisible à la population ursine,
victime de surcroît du braconnage à l’extérieur des aires protégées.
L’ours devient alors victime du succès qu’il génère.

*Comme le loup, le vautour, le lynx, l’ours est l’un des derniers
vestiges de la vie sauvage sur notre territoire. Le préserver, c’est
conserver une partie de notre propre histoire, notre propre mémoire.
Si vous voulez tout savoir sur l’ours brun, je vous conseille de lire
et d’emporter lors de vos randonnées dans les Pyrénées, « L’ours brun,
biologie et histoire, des Pyrénées à l’Oural », de Pascal ETIENNE et
Jean LAUZET , préfacé par Stephan Carbonnaux, publié par aux Editions
Biotope, disponible dans les meilleures
librairies.*

Rencontres eau et cinéma d’Istanbul la goutte d’or pour le Niger

La scène se passe au Niger.
Un homme raconte comment le désert a progressé dans sa région, il n’y a
plus ni de troupeaux ni de cultures et les animaux se font rares.

Nous sommes à la projection du film « Au centre de la Terre, des puits
et des hommes ».
Ce documentaire fait partie de la sélection des Rencontres eau et cinéma
d’Istanbul.
Il a même reçu la goutte d’or, c’est-à-dire le premier prix.
Ce film raconte l’histoire des puisatiers de l’ethnie Hausa au Niger,
les seuls qui ont l’expérience et le savoir pour creuser des puits dans
la brousse, parfois à plus de 100 m de profondeur.
*Ingrid Patetta*, réalisatrice du film.

L’idée d’associer eau et cinéma est née à Mexico lors du 4e forum
mondial de l’eau, initiée par le secrétariat international de l’eau.
Mais en 3 ans le projet s’est affiné pour devenir ces rencontres, avec
une sélection et un jury.
Elles visent à montrer le rapport des gens à l’eau à travers le monde
mais aussi à faire le lien entre les documentaristes et les experts de
l’eau.
Chaque projection est ainsi suivie d’un échange entre le réalisateur et
le public.

«  »
Au total 140 films ont été présentés dont 56 en compétition. Clips de
moins de 90s, documentaires de moins de 60 min et film scientifiques à
vocation pédagogiques. Avec tous un point commun : l’eau.
Et selon Barbara Avila, la coordinatrice de ces rencontres, le cinéma
est un bon moyen de parler de l’eau.

Istanbul 2009 : Quel bilan pour ce 5e Forum mondial de l’eau

Dimanche 22 mars: journée
mondiale de l’eau. C’est aussi la fin du 5e Forum mondial de l’eau
d’Istanbul.
Que s’est-il passé durant cette semaine? Quel peut-être le bilan de
cette grande réunion?
«  »

Les alters de l’eau pour un autre forum où l’eau est à tous…

FORUM EAU ISTANBUL 2009 – Le
forum mondial de l’eau ne fait pas l’unanimité.
De nombreuses voix se sont élevées pour contester la légitimité de ce
grand rassemblement, de politiques et de multinationales.
Le jour même de la cérémonie d’ouverture, une vingtaine des
manifestants ont tenté d’interpeller les participants sur la nécessité
de considérer l’eau comme un bien public, mais ils ont été arrêtés. La
police est omniprésente ici.
Ceux qui affirment qu’*une autre gestion de l’eau est possible* ont
donc créé leur propre forum alternatif.
Il a avait lieu ce week end dans l’université Bilgi au nord de la corne
d’or.
*Goksen Sahin* est étudiante et membre d’un groupe d’action contre le
nucléaire et le réchauffement climatique. Elle est l’une des
organisatrice de ce forum.

Ici l’entrée est gratuite alors qu’il faut débourser 100 euros pour
assister à une journée de débats du forum officiel. Les discussions sont
ouvertes à tous et souvent on dit à voix haute ce qu’on ne peut que
murmurer à la conférence officielle.
*Saleh Rabi*, un ingénieur palestinien

/ »Nous voulons que notre eau soit à nous c’est tout.
Nous voulons avoir la souveraineté sur notre eau nous voulons la paix et
l’eau
Nous n’accepterons pas le mensonge selon lequel une personne ou
n’importe quel Etat peut nous fournir de l’eau tout en gardant le
contrôle des vannes. »/

Parmi les thèmes évoqués : le conflit israelo palestinien vu à travers
le prisme de l’eau, le projet des barrages en Turquie, condamné par le
tribunal symbolique de l’eau avant le forum les énergies alternatives…
Organisé par une soixantaines d’ ONG, de partis politiques (notamment
les Verts Turcs), mais aussi des associations de défense de
l’environnement, ce forum passe en revue les enjeux politiques et
géopolitiques liés à l’eau. Et le publkic est au rendez vous. Entre 50
et 100 personnes à chaque débat.
Florence est une étudiante française à Istanbul

Ici les intervenants viennent de tous les pays et de tous les domaines.
C’est ce qui plait à Céline étudiante française elle aussi

*Jonathan Neale* est l’un de ces intervenants. Ecrivain et membre de la
campagne contre le réchauffement climatique en Grande Bretagne

/ »C’est ici que sont les activistes. Le forum officiel, c’est là que
se trouvent ceux qui possèdent le monde. Ici ce sont les personnes qui
veulent changer le monde. »/

La rencontre a lieu sur 3 jours, pendant le forum officiel et surtout
pendant la réunion des ministres. Et dans la déclaration finale lue
pendant celle du forum officiel.
Les alters de l’eau réclameront l’instauration d’un droit humanitaire
à l’eau.

le forum de l’eau alternatif, l’autre forum d’Istanbul

En parallèle du 5e forum
mondial de l’eau avait lieu un forum alternatif à Istanbul.
Des débats, des discussions organisées par des militants qui
revendiquent une eau publique et un droit d’accès à cette eau pour
tous. *Goksen Sahin* est l’une des organisatrices de ce forum.

Les technologies innovantes au service de l’eau, Israël, Oman, Japon

FORUM EAU
ISTANBUL 2009 – L’accès à l’eau dans le monde est très inégal.
L’approvisionnement en eau et la sécurisation des ressources sont
devenus de véritables enjeux, parfois politiques. De nombreux pays
disposent d’ailleurs d’un ministère de l’eau.
Et parfois la technologie vient compenser le manque des ressources.
C’est le cas en Israel. Territoire très aride mais aussi très agricole
qui consomme énormément d’eau pour son irrigation. Tellement que ses
réserves n’y suffisent plus.
L’Etat a donc investi dans des projets de recyclage des eaux usées et
de déssalinisation qui fournissent aujourd’hui 40% des eaux d’irrigation.
Ronid Golovatim est la chef du département eau et environnement de
l’Israeli export international corporation institut

/ »Aujourd’hui nous avons le plus grand programme de désalinisation du
monde aux prix les plus bas. C’est seulement 60 cents le m3 pour
désaliniser ce qui est peu. nous recyclons aussi les eaux usées.
C’est-à-dire traiter ces eaux d’une certaine manière pour qu’elles
conviennent à l’irrigation sans aucun risque pour la santé, pour
l’environnement.
Aujourd’hui 75% des eaux usées sont recyclées en Israel pour
l’irrigation. Nous sommes les premiers dans le monde. Le second c’est
l’Espagne avec seulement 12%. »/

Une technologie encore chère mais qu’Israel entend amortir en
l’exportant.
Le sultanat d’oman dans le golfe persique désalinise lui aussi.
En 2008 il a investi dans 2 nouveaux centres de désalinisation pour 50
millions de dollars. Suleymane Alubeidane, du ministère de l’eau

« /Nous avons plusieurs programmes de désalinisation et environ 80% de
l’eau potable en Oman provient de la désalinisation. Mais aussi 20%
proviennent des eaux souterraines mélangées à l’eau désalinisée avant
d’être mise en circulation dans le réseau./ »

Et quand on n’a pas les moyens de cette technologie, on peut se tourner
vers la purification de l’eau insalubre. Une entreprise japonaise en a
fait sa spécialité. Une bactérie issue de soja fermenté qu’on dilue
dans l’eau et qu’on filtre
Démonstration avec une employée de Nippon Polyglu

« /Vous ajoutez une petite quantité de produit dans l’eau. Vous agitez,
c’est important de bien mélanger et ensuite vous filtrez pour mettre de
côté les impuretés et là vous obtenez une eau de bien meilleure qualité
que l’originale/. »

L’eau ainsi obtenue n’est pas potable mais elle peut servir aux tâches
ménagères. Plusieurs pays d’Asie du sud-est utilisent déjà cette poudre.

Cooperation Nord Sud, les communes Française fiancent les pays pauvres

FORUM EAU ISTANBUL 2009 –
Cette semaine il a beaucoup été question de coopération décentralisée,
c’est-à-dire entre collectivités locales des pays développée et celle
des pays en développement.
L’Association internationale des maires francophones joue un rôle
important dans la mise en relation des communes les unes avec les autres.
En 2006, la mairie de Maxéville en Meurthe et Moselle, a franchi le pas,
elle s’est engagée à financer un réseau d’assainissement pour la ville
de Gao dans le nord du Mali. Avec l’aide de la communauté urbaine de
Nancy et de l’agence eau Rhin Meuse.
Après étude, le projet est entré dans sa première phase l’an dernier
Le maire de Maxéville, *Henri Bégorre*.

Les deux premières phases du projet ont coûté environ 430.000 euros. Et
il reste encore beaucoup à faire.
Cette coopération vise non seulement à réaliser un réseau
d’assainissement en organisant et formant les professionnels de la
filière sur place, mais aussi à sensibiliser la population de Gao :
expliquer comment vont être récupérées les eaux, insister sur les
bienfaits d’une eau saine, ou encore inciter les gens à payer leurs
impôts locaux.
Pour cela une chargée de projet supervise les travaux et assure le lien
entre les bailleurs, les autorités locales et la population.
Une aide indispensable selon Ali Alassane Touré, maire de Gao.

La coopération décentralisée est encadrée par une loi de 1992 et les
projets se multiplient mais les collectivités ne savent pas toujours
comment s’y prendre. C’est le but réseau PS eau, programme solidarité
eau il y a 25 ans.
Il regroupe les acteurs de l’eau qui s’engagent à fournir un accès à
l’eau potable et à l’assainissement dans les pays du sud.
Selon son président *Pierre-Marie Grondin*, il faut aussi aider les
collectivités du sud à garder le contrôle de la gestion de l’eau.

Réunion à Istanbul : Vers un droit d’acces a l’eau potable universel

FORUM EAU ISTANBUL 2009 –
Mini révolution ou simple ride sur la surface lisse de ce forum?
L’idée d’un droit d’accès à l’eau potable fait son chemin.
C’est comme une rumeur qui enfle, un bruit qui vient de loin et qu’on
perçoit de plus en plus nettement.
L’accès à une eau saine et potale doit être reconnu comme un droit pour
tous les êtres humains. Un droit et non plus seulement un besoin.
On pourrait croire que ce ne sont que des mots, mais ceux ci ont leur
importance.
Car qui dit droit dit cadre législatif et la possibilité pour ceux qui
n’ont pas d’accès à l’eau de se retourner contre leur gouvernement ou
leurs élus.
C’est ce qui se passe en France avec le logement depuis la loi DALO.
Droit au logement opposable.

Ce droit à l’eau il n’existe pas encore mais les élus locaux, les
parlementaires et les dirigeants réunis ce vendredi pour un trialogue,
ont plaidé pour sa mise en place
Ils réclament la reconnaissance d’un droit à l’accès à l’eau potable
pour tous
et affirment que l’eau est un bien public dont la gestion doit rester
dans le domaine publique.

Pour l’instant ce ne sont que des souhaits, mais le fait de parler de
droit et non plus de besoin est déjà une avancée considérable comparé
aux Forum précédents.
La prohaine étape qu’attendent élus et associations avec impatience,
c’est que ce droit soit inscrit noir sur blanc dans la déclaration
finale du Forum.
Si c’est le cas, bien sûr rien ne changera car cette déclaration n’est
pas contraignante.
Mais ce texte sera une reconnaissance et un appui de poids à l’avenir
pour les partisans et défenseurs du droit à l’accès à l’eau potable.

Michel Partage : l’eau vitale devrait être gratuite…

En France, 3 foyers sur 4 sont
approvisionnés en eau par des opérateurs privés. Suez, Veolia ou encore
Saur. Mais selon l’association EAU, pour élus associations et usagers,
les collectivités locales devraient reprendre en mains cette gestion.
Son president, *Michel Partage*, va même plus loin, il suggère de ne pas
facturer l’eau indispensable à la
vie…

Remunicipaliser la gestion de l’eau en France: l’exemple de Paris

Quand on tourne un
robinet d’eau, en France on imagine mal le nombre d’étapes que le
liquide a parcourues avant de se retrouver dans son verre. Et derrière
chaque etape se trouve un opérateur, qui assure le captage, le
transport, la fourniture, la collecte des eaux usées…

Une organisatıon d’autant plus complexe que cet opérateur est soit
publique, soit privé.
Les trois principaux étant Veolia, Saur et Suez.
En moyenne, 3 foyers français sur 4 sont approvisionnés par un
distributeur privé. En Grande Bretagne, c’est 100% des foyers tandis
qu’aux Pays-Bas il n’y a que des régies publiques.
Il faut bien préciser qu’en France ces opérateurs travaillent dans le
cadre d’une délégation de service publique pour le compte de
collectivités locales.
Une aberration selon *Michel Partage*, président de l’association EAU
élus, associations et usagers qui milite pour la reprise en main de la
gestion de l’eau par les collectivités locales.

Du côté des opérateurs privés, on se défend de faire du profit sur le
dos des usagers. Les ecarts de prix entre les régies publique et les
distributeurs privés sont faibles selon *Béatrice Arbelot*, déléguée
générale de la fédération professionnelle des entreprises de l’eau.

Remunicipaliser la gestion de l’eau, c’est possible. Grenoble l’a
déjà fait et à Paris, le projet est en cours. La municipalité de gauche
a entrepris de reprendre la gestion de la distribution et de la
production d’eau, confiées à des entreprises privées ou semi privées
depuis 1985.
Et ce projet est une évidence selon *Anne Le strat*, présidente d’eau
de Paris, adjointe au maire de Paris en charge de l’eau, de
l’assainissement et des canaux.

Mais si le prix du m3 ne sera plus soumis aux différentes hausses, il ne
baissera pas pour autant. L’opérateur unique et publique, l’EPIC
entrera en fonction en 2010.