samedi, mai 18, 2024
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Saison IV • Episode 6 • Syrie: la révolte de Soueida et sa province

Depuis le mois d’août, la province de Soueida dans le sud-est de la Syrie connaît un soulèvement intense. Plus de douze ans après le début de la révolution syrienne, l’ampleur et la durée de cette révolte démontrent à quel point le peuple veut encore la chute du régime. Avec Firas Kontar, citoyen franco-syrien, opposant au régime syrien et auteur de Syrie, la Révolution impossible.MEDIASSyrie, la révolution impossible , Firas KONTAR, Éditions Aldeïa, juin 2023.Syrie, le pays brûlé, le livre noir des Assad 1970-2021, ouvrage collectifFilm les Ames perdues, Garance LE CAISNE et Stéphane MALTERREFilm Little Palestine, Abdallah AL-KHATIBPodcast France Culture Le Temps du débat, Syrie : les anti-régimes mobilisent-ils encore ?Médias syriens (sites internet ou facebook)Soueida 24Syria TVAlmodonMédias francophonesOrient XXI, L’Orient le Jour, A l’encontre, France 24, RFI, MUSIQUEWe Are Back – Dania DN Closer feat. Ts Torwada Omar Offendum – #SYRIA VISUEL WikiCommonsAffiche pour le « jour de rage » du 25 mars 2011.Auteur : Michael Thompson

[EXTRAIT] 68. Nathalie Lasselin, plongées engagées et mindset

Ecouter l’épisode complet: # 68

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#68. Nathalie Lasselin (2e partie) : plongée tech, mindset et le sens de la vie… « au fond »

Dans cet épisode j’ai l’immense plaisir de te proposer le 2e volet de l’entretien avec Nathalie Lasselin. Plongeuse technique incontournable dans son domaine, marraine du 25e Salon de la Plongée 2024, cette exploratrice repousse les limites de l’aventure subaquatique à bien des égards.

Dans cette 2e partie, Nathalie nous raconte

  • son exploration « Aqua Incognita » dans les entrailles de la terre en Chine et la confrontation aux croyances locales
  • une plongée spéléo de A à Z comme si nous y étions
  • les meilleures astuces mindset pour ces plongées où le maillon faible est non la technique mais l’humain.

Elle nous parle aussi de ses échecs, de ses succès, et des leçons dont nous pouvons tous profiter des uns comme des autres.
Comme je vous le disais dans l’épisode précédent : ceci n’est pas un épisode, c’est une masterclass.

RDV à l’épisode 67 si vous avez raté le début.

Voici un doublé que personnellement je vais réécouter régulièrement.

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Bifurquons ! – Ep.5 – Changer de regard pour adopter une sobriété heureuse !

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5e opus de cette série, Bifurquons, qui vise à emprunter un nouveau chemin face aux multiples crises parallèles, qu’elles soient économiques, politiques, écologiques, climatiques, sociales ou internationales. Nous avons pu observer que les solutions pratiques ne manquent pas, mais que ce sont nos décisions, nos comportements, nos modèles d’existence, notre absence de prise en compte du vivant dont nous faisons partie qui sont les problèmes.

Et justement tous nos processus de décision à quoi mènent-ils aujourd’hui ? Surconsommation, gaspillage, déchets, problèmes de climat, destruction du vivant, de la biodiversité qui déjà nous montrent des catastrophes climatiques, des guerres de l’eau, des problèmes alimentaires et sanitaires. Et si dans cette addiction consumériste sans borne, on mettait un peu de sobriété ? Et pourquoi pas de sobriété heureuse, pour reprendre le concept préconisé par le très regretté Pierre Rabhi ? Mais qu’on ne se méprenne pas, je ne parle pas de sobriété heureuse, de bobo, partant la campagne se ressourcer, élevant des chèvres, consommant local et utilisant le vélo, ni la sobriété culpabilisante qui est prônée aux particuliers nécessaires et indispensables, mais qui ne résoudra au mieux, à notre niveau individuel, que moins d’un quart de nos problèmes, le reste étant en lien avec nos infrastructures, nos organisations sociétales, nos modes de fonctionnement capitalistes et égocentrés.

Alors non, la sobriété dont je parle, c’est celle d’une ambition plus grande, plus importante, de grande échelle, celle d’un plan Marshal de la sobriété heureuse dans toutes les strates de la société, de toutes les entreprises, grandes ou petites, dans tous les secteurs et toutes les fonctions. Le tout avec des investissements colloques sur la matière, c’est-à-dire les investissements déjà existants mais orientés sur des solutions qui prennent en compte le vivant. On en est loin, je sais, mais la sobriété, il faudra la prendre en compte et ne pas se contenter d’arrangements.

Car franchement, passer du SUV à la voiture électrique nous empêche de nous interroger sur les usages de la voiture et détourne des moyens pour l’utilisation des transports en commun. Passer du charbon au nucléaire ne nous fait pas consommer moins d’électricité. Construire des mégabassines ne questionne en rien les modèles agricoles intensifs et leur viabilité. Extraire en mode minier la totalité des poissons présents dans l’océan nous fait oublier nos justes besoins. Ces exemples-là, on peut les multiplier. Et c’est là que se trouve le changement de mentalité et de regard qu’il faut expérimenter. Il n’est pas temps de se poser la question « comment va-t-on faire pour s’adapter à la marge et ne rien changer à son mode de vie ? », mais la question est plutôt « à quoi faut-il s’adapter ? ». Quel changement de regard et donc de pratique dès lors que nous sommes dans un monde à ressources limitées ? S’adapter est d’ailleurs le verbe « menteur à la mode », utilisé par tous les politiques, maintenant que les crises écologiques et climatiques s’enchaînent, on nous propose d’ores et déjà de construire une trajectoire de réchauffement à 4 degrés par exemple. C’est très hypocrite, alors que rien n’est fait pour éviter ce cap, et surtout parce qu’adapter induit que l’on ne doit surtout rien changer à la marge du monde. Un fatalisme qui arrange ceux qui accumulent richesses et pouvoirs dans le monde d’aujourd’hui, qu’ils ne veulent surtout pas voir transformer. Ben pensez donc, les profits et les capitaux accumulés risqueraient de diminuer, et en plus on devrait s’inquiéter du bien commun de tous, et en plus de ceux qui vont nous succéder. Alors surtout ne changeons rien, vendons de l’adaptation, comme si un saut d’eau suffisait à maîtriser un incendie.

S’adapter, qu’on assimile en général à être intelligent, prend ici la forme d’un constat d’échec. Et autant le savoir, les cigales que nous sommes ne vont pas s’adapter, ce ne sera pas suffisant et elles n’en auront pas le loisir. Elles doivent devenir fourmis, et au plus tôt, pour être des fourmis heureuses. La seule croissance qui n’est mentionnée ni par les états, ni par la finance, ni par les grandes entreprises, est celle des douleurs, pour la majorité, au bénéfice très court terme de quelques-uns.

Et quel dirigeant a le cran de s’attaquer à la croissance économique, ô combien attendu, mais qui ne menace pas moins de dévaster nos civilisations à très court terme ? Eh bien aucun. Peut-être car personne ne leur demande. Adopter une sobriété heureuse, plutôt qu’adapter une addiction consumériste, voilà l’enjeu et le défi, qu’aucun dirigeant ne semble relever, mais que sans doute nous avons nous-mêmes du mal à réclamer.

Et pour sortir de l’impasse, des outils existent. Gestion des ressources comme bien commun, et non en bien privé, retour à une démocratie participative et concrètement, par exemple, arrêt de l’artificialisation des sols, des modes d’extraction miniers sur terre comme en mer, préservation d’espace pour le vivant, sans aucun prélèvement, décroissance drastique d’usage des ressources, réparation des habitats, gestion des impacts et j’en passe. Réfléchir à ce que nous faisons pour garder une habitabilité sur cette planète pour tous. Regarder le monde sous un autre angle, pour pouvoir y vivre et non y survivre.

Bifurquons !

[EXTRAIT] 67. Nathalie Lasselin : si c’est important pour toi, fais-le.

Dans cet extrait, Nathalie Lasselin nous parle de la plongée sous glace, et d’une conversation totalement déterminante pour son parcours qu’elle a eue avec une légende du milieu, au début de sa carrière de plongeuse technique.

Ecouter l’épisode complet: # 67

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#67. Nathalie Lasselin : plongée technique, exploration spéléo et protection de la planète

Dans cet épisode j’ai l’immense plaisir de te proposer un entretien avec Nathalie Lasselin. Plongeuse technique incontournable dans son domaine, marraine du 25e Salon de la Plongée 2024, cette exploratrice repousse les limites de l’aventure subaquatique à bien des égards.

Cette conversation était fabuleuse et cette plongée dura plus de 2 heures que je n’ai pas vues passer ! Du coup j’en ai fait 2 épisodes, dont voici le 1er volet. Rendez-vous dans une semaine pour la suite, que je vous recommande ab-so-lu-ment car Nathalie nous y emmène dans une de ses plongées, pas à pas ou plutôt brasse à brasse, comme si nous y étions !

Voici en tout cas un doublé que je vais personnellement réécouter régulièrement : c’est une masterclass.

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AUTRES EPISODES cités dans cet épisode :

‍♂️ le très inspirant DUO HANDIVALIDE Valentin et Théophile

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Chapitres :
00:00:00 – Début
00:03:50 – Qui est Nathalie Lasselin hors plongée
00:06:10 – Vivre à Montréal
00:06:37 – Nathalie Lasselin et la plongée
00:08:16 – aimer ses peurs
00:09:38 – handiplongeurs
00:10:50 – enfant, fascination pour le sous-terrain
00:11:24 – Jules Vernes plutôt que Cousteau
00:12:56 – plongée sous glace
00:18:15 – être femme
00:20:53 – les mots inspirants de Jim Bowden au début de sa carrière
00:24:03 – plonger avec les requins
00:25:56 – les incroyables nudibranches
00:32:19 – la plongée très engagée dans le Saint Laurent
00:35:10 – le printemps silencieux
00:39:16 – être comme une goutte d’eau
00:42:35 – ressentir les choses pour comprendre
00:43:51 – Acqua Incognita : Chine
00:44:47 – record de profondeur en spéléo


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Y’a du Boucan dans les océans !

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Si le sujet peut paraître de moindre importance, il n’en est pas moins réel et assourdissant.

Les fonds marins sont extrêmement bruyants. N’en déplaise au commandant Cousteau, le monde du silence n’est pas un havre de paix sonore. Le trafic maritime, les activités industrielles de prospection et de dragage, les activités militaires avec notamment la traque par sonar, mais également les parcs éoliens et l’ensemble des moteurs de toute taille et de toute puissance créent une pollution sonore qui a augmenté de plus de 20 décibels ces cinquante dernières années, avec une conséquence néfaste pour les espèces marines.

Ainsi, les cétacés en tout genre voient leurs systèmes de communication et d’écolocation totalement perturbés, car le son sous l’eau est ce que la lumière est à l’œil, un incroyable moyen de communication sur des distances importantes et un moyen d’apprécier un relief ou une présence non visible. Retirer les moyens de communication aux espèces, tels que les cétacés, c’est également perturber leur orientation et donc aussi leur nourriture potentielle, ainsi que leur capacité à se reproduire. Imaginez donc de manger et de faire l’amour sous des projecteurs aveuglants pendant des mois durant. C’est à devenir fou. Selon différentes études, de simples petits bateaux naviguant lentement réduisent la portée des sons émis par les dauphins ou les baleines de 30 à 60%. En clair, ces animaux se retrouvent dans une cacophonie acoustique qui les oblige à crier en permanence.

Vous me direz que la solution la plus simple est la fuite, notamment pour les espèces migratrices. Mais pour aller où ? Les habitats naturels bénéficient de conditions particulières de température, de nourriture, qui ne sont pas légion pour chaque espèce. On a vu que la disparition des glaces entraînait celle de l’ours blanc, faute d’autres endroits disponibles. Il en va de même avec les mammifères marins qui empruntent les mêmes routes maritimes que l’homme, toujours plus présents dans les océans. C’est le cas en Arctique, pour le beluga, le narval ou les phoques. Mais aussi en Atlantique, où on a vu des baleines s’échouer en masse dans les endroits où les militaires utilisent leurs sonars. Mais silence ! Secret défense ! Ajoutons le bruit des marteaux hydrauliques, afin d’enfoncer des pieux de soutien aux constructions diverses, plateformes pétrolières ou éoliennes, ou encore le bruit des bateaux de pose de câbles ou de travaux sous-marins.

Franchement, qui aimerait vivre près d’un marteau-piqueur ?

Pour les espèces à proximité, c’est simplement la mort qui les guette, par l’intense pression acoustique exercée. Alors que faire ? Beaucoup si on s’en donne un tant soit peu les moyens.

En effet, il est facile de diminuer le bruit des bateaux. Pour s’en convaincre, il suffit de voir un bon film de guerre sous-marine pour comprendre que les militaires maîtrisent depuis longtemps la réduction de leur signature acoustique. On aimerait tant que ces techniques soient appliquées au domaine civil et industriel. Et quid d’une législation renforçant la réduction sonore des bruits de moteurs ? Ce qui irait aussi en ligne droite avec le passage vers des technologies plus propres, moins gourmandes en énergie.

Cher auditeur, m’entends-tu encore… ?

Saison IV • Episode 5 • Féminisme(s) au Japon

A l’occasion de la journée contre les violences faites aux femmes, nous partons au Japon – qui vient le 19 juin dernier d’intégrer la notion de consentement dans son Code Pénal. Dans un pays où les stigmatisations sexistes et les tabous fondent les rapports sociaux, où en sont les luttes féministes ?Avec Muriel Jolivet, sociologue, professeure émérite de l’Université de Tokyo et auteure d’une dizaine d’ouvrage sur le Japon.SOURCESMarie-Cécile Naves, Géopolitique des féminismesCourt Métrage « A Bloody Tabou », réalisé par Sybilla PatriziaFlowerdemo(.org)AsyalistConférence « Chine, Corée, Japon : les féministes en lutte contre le modèle familial » (YouTube)Entretien « Voices from the contemporary japanese feminist movement » (YouTube)Conférence Action for Abortion Japan (Kazane Kajiya & Kumi Tsukahara) (YouTube)Unseen JapanSlate, « Au Japon, l’avortement ne tient qu’à une feuille »MUSIQUEMiss Monday – CuriousLim Kim – Yellow Akogorilla – My Body My choice VISUEL Affiche du mouvement Flower Demo pour le rassemblement du 11 novembre dernier

Bifurquons ! – Ep.4 – Eduquer au vivant, former à sa protection !

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Bonjour,

quatrième opus de cette série Bifurquons qui vise à emprunter un nouveau chemin face aux multiples crises parallèles, qu’elles soient économiques, politiques, écologiques, climatiques, sociales, internationales. Nous avons pu observer que les solutions pratiques ne manquent pas, mais que ce sont nos décisions, nos comportements, nos modèles d’existence, nos processus de prise de conscience du vivant et de sa protection, vivant dont nous faisons partie, qui nous manquent.

Nos modes d’éducation et de formation ne les prennent pas en compte, car si lire, écrire et compter sont des fondamentaux indispensables pour toute génération pour décrypter le monde d’aujourd’hui, est-ce vraiment suffisant pour appréhender notre mode complexe et notamment à l’aune des défis majeurs qui nous sont posés ? Vivre, savoir vivre, savoir consommer en protégeant son environnement et sa santé, comprendre et être connecté au vivant sont des indispensables pour s’intégrer au monde, faire les choix et les actions en lien avec la préservation du vivant en étant conscient que l’on en fait partie. Car les décennies précédentes nous ont éloigné du vivant. Un exemple, nous nourrir nécessité des plantes. Notre logique productiviste nous a fait utiliser des pesticides en faisant fi de la qualité des eaux, des rivières et des océans et, arroseur arrosé, cette logique nous a créé des problèmes de santé, voire d’alimentation. Évitons ces désastres. Nous nous sommes déconnectés du vivant le laissant dans un décor, chose à côté de nous, oubliant les interactions que nous tissons avec lui en vivant, en respirant, en mangeant, en consommant, en générant des déchets. Nous avons oublié que nous en faisons partie en nous positionnant au-dessus de lui, nourrissant plus haut pour une chute plus vertigineuse.

Il est temps de modifier notre éducation et nos formations pour ajouter aux besoins fondamentaux d’écrire, lire ou compter, ce de comprendre le vivant, de s’y connecter, de le respecter et de savoir vivre et décider avec pour fondamental sa protection et la nôtre. Aujourd’hui, au-delà des initiatives des professeurs des écoles, pas de sciences du vivant structurées dans l’enseignement primaire, un peu de SVT au collège ou en secondaire, avant une disparition totale en fin de secondaire ou dans l’enseignement supérieur. Comment les jeunes d’aujourd’hui peuvent-ils être armés pour connaître et affronter les défis qui leur sont imposés ? À assurer production alimentaire pour leur santé et leur alimentation, à réaliser les productions nécessaires au quotidien, sans polluer, sans détruire, sans épuiser les ressources du vivant et sans aller au-delà des limites planétaires qui conduiront à notre extinction. En ayant hiérarchisé les savoirs maths, physique, langue, français, nous avons oublié de tisser les liens qui les unissent et ceux qui les lient au vivant.

Heureusement, des initiatives existent, celles des jeunes générations en premier lieu, des groupes d’étudiants, en plus des changements, interpellant les dirigeants d’établissements pour transformer à la fois la formation donnée et l’établissement qui le propose face aux enjeux écologiques. Avec des propositions claires, formation aux enjeux socio-écologiques avec un tronc commun d’une centaine d’heures en licence, de 200 heures en master, et mettre à jour toutes les disciplines pour les adapter au contexte de l’anthropocène et à ses dérives. En dernier lieu, refuser des emplois destructeurs. C’est bien aux établissements, éducation nationale et enseignement supérieur, de réformer leurs pratiques. Évite ! Ajoutons à cela que les enseignements en silos par matière ne permettent pas de lier les disciplines entre elles, de les connecter et de créer une richesse transdisciplinaire favorable aux vivants. Un exemple, le droit de l’environnement et l’économie devraient être abordés ensemble. De même, compter ou lire devrait s’accompagner immédiatement du décryptage des caractéristiques des objets de consommation.

Autre bonne nouvelle, les formations à la transition écologique sont dans l’air du temps. Fresques du climat ou de l’océan, réduction d’empreintes carbone sont désormais enseignées et constituent un socle d’initiation à la transition écologique. Les hauts fonctionnaires ont été formés et 5,7 millions d’agents de la fonction publique devraient être formés d’ici 2027. Les entreprises les intègrent dans leur politique RSE, de responsabilité sociale et environnementale, mais est-ce suffisant ? Comment fait-on vraiment bouger les lignes ?

Comment, dans le quotidien, transformer la formation en impact environnemental effectif ? Car là encore, entreprises ou fonction publique d’État, les pratiques ne doivent plus seulement avoir pour guide des indicateurs économiques, mais intégrer les conséquences environnementales le plus en amont possible, depuis la recherche-développement, la prospection, les mises en œuvre de processus industriels ou de services pour enclencher des ruptures dans les prises de décisions. La recherche ne peut désormais plus produire de la connaissance à tout prix sans évaluer ses impacts préalablement, c’est-à-dire considérer ceux qui sont néfastes pour notre planète. Il faut recréer des savoirs qui sont adaptés à un monde de ressources finies et des savoirs moins dépendants, d’applications gourmandes en technologies sophistiquées et surtout des savoirs plus imbriqués dans le débat public critique et délibératif. Réfléchir et mieux comprendre les relations entre tous les vivants, l’impact des inégalités, les alternatives low-tech, bref, redéfinir le croisement de nos savoirs dans un souci de moindre impact et d’anticipation de ce qui pourrait devenir un nouveau problème. C’est un changement dans la formation et l’éthique des chercheurs, dans le public ou le privé.

Pour le monde de l’entreprise, c’est carrément un plan Marshall de formation pour que chaque cadre ou employé considère non plus un processus simple lié à un seul indicateur, le plus souvent économique, mais aménager un ensemble plus complexe de limites à ne pas dépasser à résoudre avec des organisations ou des fonctions conjointes fonctionnant avec la même batterie d’objectifs et non en silo. En plus, en y ajoutant la protection du vivant comme indicateur premier.

Bref, une révolution dans les pensées, les décisions et les actes. Bifurquons.

[EXTRAIT] 66. Yann Quenet : il était un très petit navire

Ecouter l’épisode complet: # 66

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