« Littérature sans Frontières » est une chronique de Pierre Guelff.
Dans le bus qui l’emmenait de son village à la capitale où il devait suivre des cours, un jeune homme décida de renoncer aux treize noms que ses parents lui avaient donnés. Surnommé le « Professeur » par son ami Isaac, ce dernier partit aux États-Unis en tant qu’étudiant, fut chaperonné par Helen, assistante sociale. Son dossier n’indiquait guère de renseignements, sauf qu’il était né en Afrique. Elle le trouvait gentil, qu’il parlait l’anglais « vieux jeu », comme Charles Dickens, et elle en tomba follement amoureuse.
Leur couple n’était pas très bien vu dans cette ville du Midwest. Pourquoi cachait-il des choses et mentait-il ?
Dans le roman « Tous nos noms », Dinaw Mengestu, il s’agit d’un récit surprenant où l’auteur mêle la voix d’Isaac et d’Helen, l’Afrique et les États-Unis, l’amour et les désillusions, la mélancolie et la violence, l’amitié et le racisme…
La révélation de la vraie identité de cet Isaac a été amenée par petites touches et quelques propos distillés au fil des chapitres : « Le silence est différent quand on le partage, on oublie sa nature triste et solitaire. », « C’est dans la solitude que la souffrance s’épanouit. », « Toutes les désillusions ne sont pas forcément mauvaises. » et « Tant que vous faites de votre mieux, vous n’avez à vous excuser de rien. »
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