« Littérature sans Frontières » est une chronique de Pierre Guelff.
Avec « Gabrielle », deuxième tome des « Fous de lumière » de Dominique Marny (Archi Poche), on croise et on recroise Manet, Van Gogh, Pissarro, Monet, Renoir, Cézanne, Gauguin, Mallarmé… qui fréquentent les Gabrielle, Hortense, Louis, Étienne, Julien…, tous ces personnages qui, déjà, dans le premier ouvrage, « Hortense » (dont il a été question dans la présente rubrique), tissent la trame de sagas où se mélangent amour et haine, richesse et misère, bourgeoisie, aristocratie et petit peuple, Paris et la campagne, talents non reconnus et piètres « célébrités », modèles féminins qui ne représentent guère plus qu’un verre d’absinthe pour certains peintres : « Aussitôt bu, aussitôt remplacé ! » C’était encore un peu le temps où, je cite, « les grandes horizontales initiaient à l’amour. »
Et puis, la typhoïde frappa mortellement, des séparations douloureuses, des rivalités et des intrigues s’opérèrent, alors que l’Exposition universelle de Paris étonnait avec le téléphone de Graham Bell, le phonographe d’Edison, la machine à écrire, l’appareil à fabriquer de la glace…
De nouvelles sagas prirent naissance dans ce monde en mutation et, de « la séduction au désir ou à la trahison », toutes les phases sont célébrées par cette auteure considérée comme une spécialiste des fresques romanesques. Même celle qui explique que la vie chasse les ombres…
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