« Littérature sans Frontières » est une chronique de Pierre Guelff.
Paru en 1963, « Le Petit Napoléon illustré » de Pierre Étaix et Jean-Claude Carrière a été réédité chez « Wombat » avec le sous-titre « Les Iconoclastes N°4 ».
Il s’agit, selon l’éditeur, d’un « roman graphique, pétillant d’esprit, d’humour et de finesse. »
Pierre Étaix, presque nonagénaire au moment où j’écris la présente chronique, n’est plus à présenter : cinéaste, dramaturge, scénariste et acteur, il est aussi dessinateur et auteur. Quant à Jean-Claude Carrière, historien, écrivain, dramaturge et scénariste, également plus de huit décennies d’existence ici-bas, le dessin fait aussi partie de ses activités professionnelles. À eux deux, donc, ils avaient commis cet ouvrage présentant ironiquement, selon eux, quelques mots situant l’empereur éclairé, pour les uns, dictateur sanguinaire, pour les autres, accompagnés de caricatures particulièrement épurées. Un exemple : « Malgré l’impuissance de ses maréchaux, tous les traquenards du palais, son accent corse son écriture illisible, il nous a laissé le code civil, le blocus continental, le baccalauréat, la betterave à sucre et la légion d’honneur. »
Chacun, bien sûr, y trouve son lot de sourires ou rires, ou, alors, de haussements d’épaules, soupirs et hochements dubitatifs.
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