Littérature sans Frontières » est une chronique de Pierre Guelff.
Et revoici Jean Anglade dans la présente rubrique avec, cette fois-ci, « Un parrain de cendre » et une nouvelle fantastique histoire de terroir. Outre ce genre littéraire, ce que j’apprécie chez cet auteur ce sont les descriptions des gens et des lieux.
Prenons les bergers : « Ces meneurs de troupeaux ont réputation de sagesse. Ils savent lire l’heure au soleil et aux étoiles ; devinent le temps à venir ; comprennent les frémissements de la terre et les confidences des vents ; possèdent des remèdes qui guérissent les animaux et les hommes ; sont quelquefois sourciers. »
Et, pour décrire de « vrais » jumeaux, cette savoureuse image : « si pareils de la tête aux pieds que chacun, regardant l’autre, avait l’impression de se voir dans une glace. »
Et puis, là-bas, du côté de Meymac, village de vinatiers sur la Vézère, avec son église Saint-André, sa Vierge noire à sabots, son hospice, tout ça à l’ombre du Mont Bessou, du côté, aussi, de Treignac, Lacelle ou Saint-Hilaire-les Courbes, des fermes de la Manigne ou de la Brunerie, « qui n’a pas vu les porcelets alignés et pendus aux tétins de leur mère, couchée sur le flanc, toute grognonnante de bonheur, n’a rien vu ! »
Alors, voici Clément et Thérèse, un couple de fermiers, parents de douze enfants dont, Gastounette, dite « Tounette » qui, devenue gardienne d’une quarantaine de bêtes, leur apprenait additions et conjugaisons !
En d’autres mots, l’histoire d’un étrange destin !
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