« Littérature sans Frontières » est une chronique de Pierre Guelff.
Les auteurs de « Trois amis en quête de Sagesse », Christophe André, le psychiatre, Alexandre Jollien, le philosophe, et Matthieu Ricard, le moine bouddhiste, ont publié cet essai de réflexions à « L’Iconoclaste » et aux Éditions Allary. Un livre qui devrait être une véritable base de travail intérieur pour pas mal de personnes. Voici sa quatrième et dernière partie.
. De Christophe André : « Nous vivons dans une société extrêmement toxique et d’une malignité absolue, puisqu’elle nous incite à acheter, à posséder, à accumuler, et puis au bout d’un moment elle nous pousse à jeter, non pas pour notre bien mais pour faire de la place afin d’acheter autre chose, parce que ce qui précédait n’est plus à la mode ou que c’est obsolète. (…) J’ai le sentiment qu’à un moment donné cette société d’hyperconsommation, qui attise nos désirs et crée des désirs factices, va finir par sécréter dans nos cerveaux des anticorps de manière assez naturelle. (…) La détérioration de la nature est peut-être le plus grand crime qu’on est en train d’accomplir. »
. D’Alexandre Jollien : « Regretter le passé, croupir dans les remords bouffent une énergie considérable. Pourquoi ne pas simplement prendre acte de nos erreurs et essayer d’en tirer un enseignement ? »
. De Matthieu Ricard : « Il faudrait avoir la décence de ne pas conditionner les enfants à devenir accros à la consommation. Comment leur apprendre la simplicité ? En leur faisant partager la joie des choses simples. Naguère, au temps des cerises, tous les enfants étaient dans les arbres à se régaler. Aujourd’hui, les cerises restent sur les branches. Les enfants sont généralement devant leurs ordinateurs. Les jeux sont devenus de plus en plus solitaires, virtuels, violents, dénués de beauté, d’émerveillement, d’esprit de camaraderie et de plaisirs simples. Or, des recherches ont montré qu’un contact plus grand avec la nature a un impact important sur le développement cognitif de l’enfant. »
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