Peu avant ses 15 ans, accompagné d’un ami, Jean-Sébastien Bach prit la route. Des centaines de kilomètres à pied longeant des cours d’eau…
– Bach signifie « rivière » ou « ruisseau », lui expliqua cet ami.
Bach s’inspirera de l’eau dans certaines de ses œuvres. Il n’y eut pas de hasard dans sa démarche et il se mit même à la numérologie.
15 ans : 15 c’est la somme de 5 et de 10, 5 doigts de la main, 5 plaies du Christ, 10 commandements, 10 c’est X en chiffres romains, X symbolisant la Croix du Christ… Il appliqua également le chiffre 1 à la note la, 2 à si, 3 à do, et ainsi de suite. Il transforma tout ça en mélodies et en rythmes, fit valser les chiffres et les notes, spécifie Jean-Pierre Grivois dans son roman « Entre les notes de Bach » paru aux Éditions
– Monsieur, de qui êtes-vous le fils ? lui demanda une princesse, mère du futur roi de Prusse.
– Je suis le fils de la musique, lui répondit Jean-Sébastien Bach, qui rencontra succès après succès, innova, enseigna, vécut une vie artistique prodigieuse.
D’une sensibilité à fleur de peau, il déclara encore : « Toute discipline doit s’effacer devant le bonheur d’une harmonie qui touche l’âme. »
Pour ma part, je pense que cette biographie écrite à la première personne touchera l’âme de beaucoup de lecteurs.
Et puis, jalousies, persécutions, querelles de clochers, contrarièrent aussi Bach qui constata : « Sur les vingt enfants nés de mes deux mariages, neuf sont en vie. Ces chiffres me paraissent d’une haute valeur symbolique. »
L’auteur a, de la sorte, bouclé la boucle de manière tout aussi symbolique des soixante-cinq années de vie de ce musicien à l’œuvre immortelle.
Musique : Concertos brandebourgeois, MillenniuM, 2000.
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