vendredi, avril 26, 2024

Oui, des femmes sont aussi d’une cruauté atroce !

« Littérature sans Frontières » est une chronique de Pierre Guelff.

 Pour l’ardent partisan du « Faites l’amour pas la guerre ! », la lecture de l’essai « Les grandes guerrières de l’Histoire » de la philologue Louise Depuydt (Éditions Jourdan) sera certainement une réelle découverte sur le double plan historique et sociétal , ainsi que pour beaucoup de lecteurs : oui, des femmes peuvent également se montrer d’une cruauté atroce !

Lguerricouvtexte’auteure explique : « L’homme, le mâle, symbolise la force et est configuré pour le combat afin de protéger le village et la famille. La femme, la femelle, incarne plutôt la maternité. Son rôle est de donner la vie… Les femmes prenant les armes dans des conflits sont donc des exceptions. Mais, quelques fois, elles sont les commanditaires ou des agents actifs de faits de guerre. » 

Après une mise en garde qui s’imposait pour éviter les amalgames : « Moins rares sont celles qui participent à des rôles humanistes ou en tant que résistantes », ce sont donc des « guerrières » et des « sanguinaires » qui sont décrites dans cet ouvrage et qui, bien entendu, interpellent au plus haut point : « Toutes ont un point commun : elles sont intimement persuadées du bien-fondé de leur cause. »

L’auteure consacre plus d’une trentaine de chapitres aux femmes samouraïs, pirates, à une nazie, à une terroriste, aux tireuses d’élite…, parmi lesquelles une nonne lieutenante, la « Tigresse bretonne », une terreur des mers, la « Fiancée du danger », et, peut-être la plus célèbre d’entre toutes : « Calamity Jane » dite l’insaisissable.

Lisons quelque peu Louise Depuydt à son sujet : « Le jour de sa mort, à 51 ans, Martha Canary, plus connue sous le nom de Calamity Jane, est aveugle, seule, imbibée d’alcool et dans une grande misère. On ne lui connaît plus qu’un ami, un prêtre, seul témoin de la fin de la tueuse de l’Ouest… »

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L’auteure, Louise Depuydt, présentant son ouvrage chez nos collègues et partenaires de RFI.

Car, effectivement, cette aventurière ne semblait connaître qu’un seul objet pour « dialoguer », si j’ose dire : le pistolet ou le fusil !

C’est elle qui déclara : « Je crois que je suis le seul humain dont les sioux aient peur. »

Alors, qui sont ces femmes-guerrières « brandissant le glaive et déroutant l’homme face à elles ? » En quelque 230 pages, le lecteur découvrira quelques terrifiants spécimens, et, grâce au travail de recherche de l’auteure, il connaîtra la raison profonde de leurs actes redoutables pour l’intégrité d’autrui. Comprendre ne veut pas dire admettre, bien sûr.

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