Joseph, le vieux fermier dans le Morvan, connaissait la présence de trois chats dans le foin de la grange et qui circulaient dans les alentours. Trois sauvageons qui pour rien au monde ne se seraient laissé approcher. Cependant, ils avaient besoin de la proximité de l’homme et s’en repaissaient des heures durant. Mais, il n’y avait pas foule à la ferme et le couple de fermiers attendait que leurs enfants et petits-enfants passent. Mais, c’était loin la ville et ils avaient tellement à faire, disaient-ils.
Et puis, un jour, Sylvestre débarqua. La soixantaine, fils des instituteurs qui avaient habité une maisonnette voisine de la ferme. Une maisonnette depuis longtemps abandonnée.
– Qui vient ainsi ? se demandèrent les fermiers à la retraite.
Ainsi débute le fantastique roman de terroir « Les Trois Chats de Chamasson » de Didier Cornaille (Les Presses de la Cité) dont la suite est touchante et un véritable hymne à la fraternité qui réchauffe le cœur par les temps que nous vivons. Que nous subissons.
S’en suit le récit de retrouvailles, d’ennuis causés par un nanti du coin, d’une bataille « écologique et citoyenne » et, surtout, le contact avec Thomas, le fils abandonné et oublié de Sylvestre.
Un Thomas qui ne se préoccupait guère de l’existence du père : « Même plus le sens de la famille. Des individus oublieux des vraies valeurs, vivant chacun dans leur coin et se souvenant parfois, quand ça leur prenait, qu’ils avaient tout de même des origines », dit Joseph.
Mais les retrouvailles eurent lieu. Et même davantage. Au grand plaisir des trois sauvageons…
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