samedi, juillet 27, 2024

Les robots : nos maîtres, nos serviteurs ou nos partenaires ? (2/4)

Dans la première chronique consacrée à l’essai « Les robots vont-ils remplacer les journalistes ? » de Damien Desbordes (Éditions Plein Jour), l’attention a été attirée sur une double question : que devient la démocratie et que devient la conscience avec les robots ?

Cette deuxième chronique apporte quelques éléments : « Il n’est plus possible de considérer le robot comme un simple automate au comportement prévisible. Il existe des frontières de plus en plus floues entre entités numériques et entités humaines. Ainsi, des partisans du courant de pensée transhumaniste veulent intégrer l’intelligence artificielle dans l’être humain. »

L’auteur explique : « Une chose est certaine : c’est nous, en tant qu’espèce, qui avons créé ces êtres numériques. Seront-ils nos maîtres, nos partenaires, nos serviteurs ? »

Concernant le journalisme, il rappelle que pratiquer cette profession exige une intelligence émotionnelle et la capacité de traiter un grand nombre de tâches intellectuelles différentes. Identifier les experts pour les interroger, par exemple.

Eh bien, cela n’empêcha pas le « Los Angeles Times » de faire appel à des logiciels pour écrire des articles sur les tremblements de terre de 2014, « Le Monde » d’en faire autant avec des résultats électoraux en 2015 et 2017, que 90% des dépêches produites par l’« Associatad Press » sur les profits des entreprises et un grand pourcentage concernant les sports soient écrits par des machines. Le concept robot-journalisme est donc bien d’application à tel point, souligne encore Damien Desbordes, que, correctement programmé, un robot peut rédiger des millions d’articles en quelques minutes !

Il ajoute, avec  justesse, qu’une démocratie se doit de surveiller ses médias quand les robots les bidouillent, mais il reconnaît, aussi, que l’âge d’or du robot-journalisme arrive à pleine vitesse, ce ne sont pas les Google, Facebook, Apple, Microsoft et Cie qui le contrediront, eux qui appuient leurs finances sur des réseaux de neurones artificiels, donc d’intelligence artificielle, tenant à distance respectable tout journaliste qui pourrait élever la voix de l’éthique au cœur du système.

Autre précision pour terminer cette deuxième chronique : d’ici une décennie, 90% des articles de presse seront rédigés par des robots sur base des fameuses datas où matière première de l’info. Des bases de données que chassent et pourchassent jusqu’au plus profond de notre vie privée les multinationales citées et bien d’autres.

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