« Littérature sans Frontières » est une chronique de Pierre Guelff
Tout débuta dans l’ambiance d’une auberge, naguère florissante, tenue par Mathilde, la mère d’Adeline, 17 ans, un brin aguicheuse avec la clientèle et de Thibaut, plus renfermé, carrément distant, rivé à son portable.
Un jour, Fulbert, client, demanda au jeune garçon s’il avait aussi reçu un message prétendant que la civilisation était fichue, sauf aux Ruées, leur hameau du Morvan, de plus en plus déserté par sa population ! Les Gédéon, Armand, Sidonie et quelques autres qui y vivotaient, mordirent à l’hameçon lancé sur Internet, d’autant plus, qu’un autre message annonçait la création d’un immense parc d’attractions à quelques dizaines de mètres de chez eux.
Le silence qui régnait sur cette terre bourguignonne plaisait bien aux choucas qui y avaient élu domicile : dans une ruine, dans le toit délabré de l’auberge, dans la cheminée d’une ancienne locomotive oubliée sur les rails près de la petite gare désaffectée… Ils s’y étaient installés comme étant une marque de confiance à l’égard des gens du hameau.
Alors, là, c’en fut de trop ! Déranger à faire fuir « leurs » choucas, pas question ! Et, après quelques péripéties, les rescapés du hameau se mobilisèrent : « Touche pas à mes choucas ! » et « Vive les choucas libres ! » furent leurs slogans et l’objet d’une lutte écocitoyenne dont le taiseux et mystérieux Thibaut devint le personnage majeur.
Certains se seraient fait tailler en pièces plutôt que de laisser des magouilleurs œuvrer.
Didier Cornaille.Ce roman de terroir, tellement vraisemblable dans son récit quand on voit les multiples combats menés par des citoyens pour sauver du mercantilisme sans foi ni loi des terres à haut potentiel écologique ou des lieux où le concept de patrimoine trouve tout son sens profond, ce roman, donc, remarquablement écrit par Didier Cornaille, est une véritable ode à la sauvegarde de l’âme du monde rural.
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