Entre des essais politico-sociaux et des ouvrages dits de « vécu » qui font l’actualité, il n’est pas vain de prendre le temps de lire un roman, même s’il a été édité une ou deux années auparavant, voire davantage. Ainsi, on se recharge l’esprit avec une littérature qui a le grand avantage d’être intemporelle.
Ainsi, en est-il avec L’or du lin la remarquable saga écrite par Joël Raguénès dans l’imposante collection « France de toujours et d’aujourd’hui » des éditions Calmann Levy où l’on retrouve des auteurs bien connus de nos auditeurs, tel le regretté Jean Anglade, mais aussi Françoise Bourdon, Annie Degroote, Jean-Paul Malaval…
Pour apprécier L’or du lin, il faut aimer les récits qui content une transmission. Dans ce cas-ci, c’est celle du négoce de toiles de lin et voiles de chanvre au XVIIe siècle, qu’Yves, 57 ans, quelque peu usé par des décennies de voyages et de contacts avec fournisseurs et acheteurs, a transmis à son fils Melaine par l’exemple : « C’est la méthode la plus simple, la plus sûre et la plus rapide pour inculquer à un débutant les principes de base d’un métier, même si chaque être humain a sa propre façon de l’exercer. »
Cependant, quand son futur successeur lui demanda d’où lui provenait cette bosse du commerce, Yves fut bien obligé de lui parler de son oncle Baptiste, corsaire à Saint-Malo.
Alors, ici, commence réellement ce qui, durant plus de quatre cents pages, va tenir en haleine le lecteur et, dans le fond faire oublier l’actualité socio-politique et les « vécus » !
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