jeudi, mars 28, 2024

Brocardons la bêtise humaine ! (En partenariat avec POUR écrire la liberté)

Depuis la nuit des temps, on sait que ceux qui rampent devant le Pouvoir, quel qu’il soit, se prostituent littéralement par lâcheté, concupiscence ou intérêt et n’hésitent pas à fouler à leurs pieds, voire écraser, les concepts de liberté et de solidarité.

Cette indignité doublée, dans certains cas, d’inhumanité, touche tous les continents et l’Histoire foisonne d’exemples en ce sens, tel celui de Mohamed Benchicou, victime d’une violente injustice, qui a connu « Les geôles d’Alger », titre de son témoignage aux Éditions Riveneuve.

Un homme qui osa tenir tête à ces rampants, tricheurs, manipulateurs, affairistes, corrompus, prétendus puissants prêts à sacrifier leurs propres enfants pour assouvir leur soif de Pouvoir, d’argent et de gloire, l’un n’allant plus sans l’autre, visiblement.

Des journalistes, écrivains, compositeurs, dessinateurs, photographes, poètes, citoyens engagés…, paient encore de leur vie, pour certains, leur volonté de « brocarder la bêtise humaine et l’appétit vorace de potentats de toutes confessions », d’autres, mutilés physiquement ou psychologiquement, en réchappent de justesse, ou s’exilent et, alors, endurent la menace de représailles ou, pire, finissent par se suicider ou sont suicidés !

« Les geôles d’Alger » est plus qu’un livre apportant l’inestimable témoignage d’un journaliste engagé, comme son équipe, pour la liberté d’expression et celle du peuple, ce qui va de pair, mais un devoir de Mémoire sur lequel Fréquence Terre s’appuie aussi dans son inébranlable volonté d’indépendance et de mobilisation pour une société fraternelle.

Le journal Le Matin, quotidien algérien, lui, subit les pires attaques (assassinats de certains de ses journalistes, manigances du Pouvoir pour le discréditer, jusqu’à l’empêcher de paraître…) comme l’explique Mohamed Benchicou : « Dans le monde de l’argent sale, les amitiés sont souvent solides (…) C’est pour toutes ces impertinences dans un monde courtisan, pour ces voiles soulevés sur la tromperie, mais aussi pour toutes nos imprévoyances, c’est pour tout ça qu’a été décapité ‘‘Le Matin’’. Aujourd’hui encore, écrit-il dans son livre, je pense que sa disparition dans l’honneur apporte plus à la cause de la liberté qu’une existence dans l’indignité. »

Et, souvent, trop de ses confrères jouent encore la détestable politique de l’autruche et rechignent à soutenir ceux qui luttent pour une société libre !

Musique : Michaël Mathy.

 

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