samedi, avril 27, 2024

Capitalisme, États complices, mafias et « génocide » (6)

Frederika Van Ingen, journaliste et auteure de l’important et imposant essai Sagesses d’ailleurs (J’ai Lu), résume en quelques phrases une situation s’apparentant à un véritable « génocide » par le capitalisme, sous le couvert d’États, dont la France. Voici, dans son intégralité, cette déclaration :

« Nous avons peu conscience de la violence qu’ont subi ces peuples (racines) et qu’ils subissent encore. En Amazonie, on estime que 50 à 90% des Amérindiens, selon les ethnies, sont morts de maladies apportées par les Européens depuis le XVIe siècle. Un peu partout sur la planète, ils pâtissent de notre développement : destruction de leurs milieux de vie, exploitation minière et industrielle de leurs sols et territoires, pollutions, militarisation, barrages, vols de leurs terres, d’objets traditionnels, tourisme, pillage de leurs connaissances ancestrales…

Mais ils souffrent aussi du racisme, de l’acculturation forcée et de violences.

Rien que pour le Brésil, par exemple, 80 tribus ont été anéanties au XXe siècle. Certaines ont été empoisonnées volontairement à l’arsenic et aux insecticides, une a été dynamitée depuis un avion puis les survivants achevés avec une barbarie inouïe, une autre a été contaminée sciemment par le virus de la variole, une autre alcoolisée puis tirée au fusil…

Actuellement, au Brésil comme dans de nombreux pays d’Amérique du Sud, les intimidations et meurtres continuent.

Chercheurs d’or, forestiers, agriculteurs, mais aussi mafias et bandes armées convoitent leurs territoires et font peu de cas de ceux qu’ils voient encore comme des archaïques. Quand ce ne sont pas les grandes entreprises internationales (françaises également), en accord avec les États, qui construisent leurs infrastructures (barrages, extractions minières, etc.) au nom du développement, quitte à noyer et détruire leurs terres ancestrales. »

« Manger pour vivre » hurle un mur (photo Fréquence Terre)  près de la Communauté européenne, ses lobbies et politiques étroitement unis, mais les peuples racines n’ont souvent même plus de murs pour y exprimer quoi que soit, n’ont plus à manger ou ont été radiés du genre humain.

Tout autre commentaire est superflu !

Musique : Michaël Mathy.

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