Lui, c’est Émile Zola. Il était parti de rien pour se hisser au sommet avec ses millions de livres vendus. Cela fit des jaloux et envieux, dont Edmond de Goncourt qui déversait des propos fielleux à son égard, le traitant de « vilain Italianasse », comme on dit une connasse, une pétasse. Sans compter les insultes du style « Zola est un imbécile colossal, un incomestible pourceau, un malfaiteur littéraire, un souilleur d’âmes, un roublard, un scribouillard dont les livres sentent la boue et la bestialité… »
Toute sa vie, Zola avait travaillé, comme l’explique Jean-Paul Delfino dans son exceptionnel roman Assassins ! paru aux Éditions Héloïse d’Ormesson : « C’était finalement la seule chose qui payait lorsque l’on naissait pauvre, sans particule, à moitié nu. Écrire pour être digne de la maxime qu’il avait fait graver sur son fauteuil : ‘‘Si Dieu veut, je veux.’’ »
Mais, le principal, outre ses ventes faramineuses, n’était-il pas aimé par le peuple, les humbles, les opprimés, lui qui les avait toujours défendus ?
Alors, l’extrême droite et ses acolytes allaient abattre Zola et tous ceux qui défendaient la fraternité universelle en clamant que « l’armée, l’éducation et l’Église seraient purgées des Juifs, des métèques, des francs-maçons et des protestants » que « tous seraient remplacés par des Français, de vrais Français, des Français de souche… »
Assurément, un tout grand roman qui, s’il relève de la fiction, n’en possède pas moins un indéniable aspect historique, parfois insoupçonné, fascinant et surprenant.
Musique : Michaël Mathy.
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