Après une première approche dans notre rubrique « Terre citoyenne », voici la deuxième chronique consacrée à l’essai Anarchisme non-violent et pacifisme libertaire de Sebastian Kalicha qui vient de paraître à l’Atelier de création libertaire (www.atelierdecreationlibertaire.com)
Chronique avec quelques citations extraites du deuxième chapitre reprenant plus de cinquante biographies d’Étienne de la Boétie (1530-1563) à Judith Malina (1926-2015) en passant par Henry David Thoreau, Gandhi, Tolstoï, Simone Weil, Camus, Bertrand Russel, Aldous Huxley.
- Pierre Ramus (1882-1942), éditeur, l’un des plus grands théoriciens de l’anarchisme non-violent au XXe siècle : « Ils sont bien mal placés ceux qui, en général, prennent fait et cause pour la violence de l’État pour nous considérer comme identiques à eux-mêmes, nous autres qui luttons en faveur de la non-violence… »
- Olga Misav (1876-1950), féministe : « La volonté populaire est toujours plus forte que les mitrailleuses et les canons. »
- Bart de Ligt (1883-1938), auteur : « Plus il y a de violence, moins il y a de révolution. Le ‘‘pacifisme bourgeois’’ se révèle incohérent, il constate une absurdité car les rapports d’exploitation de classe sont établis et préservés par la violence et la guerre. Nous résistants à la guerre nous acceptons la lutte de classe mais pas la guerre de classe. »
- Simone Weil (1909-1943), philosophe : « La guerre révolutionnaire est le tombeau des révolutions. »
- Bernard Russell (1872-1970), philosophe : « Le capitalisme offre le canal par lequel l’agressivité trouve son exutoire. »
- Herbert Read (1893-1968), historien et critique d’art : « On croit souvent que la révolte implique le recours à la violence. Mais il s’agit là d’une conception surannée et insuffisante de la révolte. En ce monde violent où nous vivons, la non-violence est la forme de révolte la plus efficace. »
- Judi Bari (1949-1997), environnementaliste : « Si l’on veut sauver la planète, il faut également aborder les causes profondes des problèmes auxquels nous faisons face, y compris le problème de patriarcat et celui d’une société destructrice et exploiteuse. »
- Howard Zinn (1922-2009), historien et politologue : « Lorsque les Noirs se sont organisés dans les États (américains) du Sud contre la ségrégation raciale, ils n’ont pas attendu que le gouvernement leur donne le feu vert, ils n’ont pas non plus déposé des plaintes devant les tribunaux ou attendu que le Congrès promulgue une loi en ce sens. Ils ont mené des actions directes (là où seulement les Blancs avaient le droit de s’asseoir) et refusaient de bouger. Ils sont montés dans les bus, créant une situation telle qu’ils voulaient qu’elle soit. »
Podcast: Download